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L’adolescence : un temps de remaniements psychiques


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L’adolescence est une période transitoire dans laquelle le jeune n’est plus tout à fait un enfant mais pas encore un adulte, ce qui le fragilise quant à sa position à tenir, quant à son identification sexuelle.

Il doit faire le deuil de son enfance et des choix sur qui il veut être. L’adolescent est dans un présent très réel. Il se demande « qui suis-je ? » perd confiance en lui, doute de tout.

Il ne se reconnaît pas dans ce corps qui change, qui se transforme sans qu’il puisse rien y faire .

Il a besoin de s’identifier à un adulte pour désirer grandir et accepter de perdre les plaisirs infantiles auxquels il tient.


L’adolescent quitte l’enfance pour entrer dans le monde d’adultes qu’il s’est représenté jusque là. Ses parents lui apparaissent tels qu’ils sont et non plus tels qu’il se les représentaient, à savoir parfait ! Il se sent fatigué, voit la vie en « gris sombre » comme ils me disent souvent, ses résultats scolaires peuvent chuter, bref il perd pied et les parents sont démunis face à ce jeune avec lequel la communication devient très compliquée …


Ce temps de bouleversements physiologique, social et psychologique peut déstabiliser l’adolescent comme ses parents. L’équilibre familial est fragilisé avec cet adolescent qui cherche de nouvelles limites, agresse son entourage verbalement, voire physiquement, ou au contraire vit en retrait, s’isole… ou transgresse les règles établies par les parents.

L’adolescent ne se reconnaît pas dans ce corps qui change. Il est déstabilisé. Il est souvent fatigué, ce qui exaspère de nombreux parents…


J’accompagne nombre d’adolescents perdus dans cette période très fragilisante, suscitant chez eux de grandes angoisses, les poussant parfois à des passages à l’acte plus ou moins violents et douloureux envers eux-mêmes comme envers leur entourage.


Quand consulter ?


Des parents d’adolescents m’appellent.

Je reçois très rapidement l’adolescent avec ses parents (dans un délai de 8 jours maximum) car l’acceptation pour l’adolescent de venir peut être de courte durée.

De plus il est important d’intervenir au plus vite avec un adolescent en souffrance psychique.

Une vraie alliance de confiance se noue entre eux et moi.

Le mieux bien évidemment est de venir dès les premières réelles difficultés rencontrées avec son adolescent car plus les tensions sont là et plus le travail est douloureux pour chacun.


Il est important de consulter lorsque votre adolescent manifeste divers symptômes tels que :

  • La fatigue, la déprime ou qu’il se replie sur lui-même

  • des difficultés scolaires, un décrochage scolaire, une phobie scolaire ou toute difficulté pour aller à son établissement scolaire

  • troubles somatiques comme des maux de tête, de ventre, des nausées voire des vomissements

  • troubles de comportements alimentaires

  • communication impossible… transgression des règles établies par les parents, perte de confiance

  • dépendances de drogue, alcool, jeux vidéos…

  • deuil

  • séparation des parents ou création d’une famille recomposée …


Ma pratique avec les adolescents

Le premier entretien est très important car la confiance et le lien doit s’installer lors de cette rencontre clinique.

Dans un premier temps, je reçois le jeune accompagné de ses parents sauf s’il fait la demande d’être reçu seul pour cette première rencontre.

En fonction des conclusions de ce premier entretien, je peux rencontrer l’adolescent seul ou accompagné par ses parents suivant une rythmicité pré établie et des axes de travail définis.


Cette première rencontre est essentielle pour que l’adolescent comprenne immédiatement que je suis là pour lui, à son écoute, dans l’empathie, sans être juge ou moralisatrice, pour l’accompagner dans ses choix et l’aider à comprendre ses agissements, son mal être, sa colère, qu’il ne comprend pas lui-même. Des axes de travail sont déterminés en terme de travail en séance et en dehors des séances. Cette démarche permet de confronté à la réalité les éléments explorés.


Comme je dis aux adolescents que j’accompagne cliniquement, le plus dur est fait puisque c’est de me rencontrer, d’avoir le courage de se dire « ok elle pourra peut être m’aider » et ainsi accepter la main tendue en venant, parfois en traînant des pieds, mais en étant présent lors du premier rendez-vous !


Ma position est une posture d’écoute neutre et bienveillante ou tout peut être dit et entendu sans jugement. Cette posture de confidentialité et de non jugement auprès des adolescents est essentielle pour que la confiance puisse s’établir et permettre à l’adolescent de se déposer sa colère, sa souffrance…

 
 
 

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